Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/130

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plus de quatre-vingts de tour de poitrine. C’est constaté.

M. Canabol m’a semblé connaître de merveilleuse façon le régime amoureux des arrondis et des convexes. Il paraît donc qu’ils n’éprouvent de grand amour que pour les femmes fluettes, délicates et un peu rosses. C’est la nature qui veut ça. Ainsi le gros poisson ne se prend qu’à la mouche artificielle. C’est une loi éternelle qui porte les masses de chair aux pieds des maigrichonnes. « Telles étaient, dit-il, Pétronia et Galeria, femmes de l’énorme Vitellius » ; à ce sujet, j’aurai, demain, l’occasion de vous raconter une histoire. En attendant, je pense comme M. Canabol, qu’Omphale était noiraude comme une olive de Lydie, sèche comme une branche de myrte et plus amère que le brouet de Lacédémone.

Les poids lourds trouvent leur grand bonheur à n’être qu’une plume au souffle d’une femmelette ! tandis que les avortons, levant leur nez vers les