Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/181

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— Je le lui ai dit, reprit-elle, parce que, au fond, c’est la vérité.

— Non, dis-je.

— Non ?

— Non. Vous savez bien que je vous aime, et qu’il ne tiendrait qu’à vous…

— Je le sais. Et après ? Cela vous fâche donc tant que l’on vous prenne pour un ami délicat ?

— Ce qui ne me plaît guère, c’est qu’un faiseur d’embarras se moque de moi devant vous. Que je ne sois, au bout du compte qu’un gros sac à soupirs, dont vous dénouez la ficelle de temps en temps, pour vous distraire, c’est assez triste ; mais qu’il vienne tout exprès de Paris pour partager votre gaieté, non, non ! La fatuité de ce personnage…

— Eh, dit-elle, laissez là sa fatuité et la vôtre. Je vais tout vous raconter…

Vous me suivez bien, monsieur ? Avant de continuer, je vais vous demander de sortir avec