Aller au contenu

Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/188

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

air complice, et, malgré lui, si plein de fatuité que j’ai tout de suite compris ce qu’était ce « nécessaire » confié aux soins d’un valet. Rien de plus simple : il a toujours eu horreur d’arriver de voyage à Paris sans être attendu aux portes de la gare… Alors le télégraphe a marché. En ce moment, son train, qui sent l’écurie, siffle en traversant à toute allure Angerville ou Bretigny. Et quelqu’une de mes amies — ou une autre dame — fait les cent pas le long du quai d’Orsay.

« Au moment où l’on fermait les portières, il s’est penché pour me dire : « Alors… au revoir ? » J’ai répondu : « Adieu ». Ce fut simple et cordial. Vous voyez, je ne suis pas émue. C’est l’énervement qui me fait pleurer, rien d’autre, je vous jure.

« Je puis vous le dire, mon bon gros, durant ce débat, et toute la nuit et tout ce matin, j’ai pensé à vous. Votre pensée me fut d’un grand secours. Vous m’aiderez encore. Je connais mon