Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/212

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nique ne fait que souligner le fiévreux désordre du texte. C’est un homme égaré. Tantôt il me demande humblement de sermonner la fugitive, tantôt il exhale sa colère de me savoir, moi, son ami d’enfance, le complice de cette équipée. Et il ne comprend pas, non, il ne comprend plus désormais, que courant le monde aux trousses de sa femme, je me conduis, depuis six mois, en amant torturé par le désir. Ainsi ce garçon, qui ne manque ni de méfiance ni de finesse croit à l’absurde histoire qui chatouille son orgueil. Il s’imagine tranquillement que l’ami du ménage, le bon gros type n’a fait que céder à la complaisance attendrie de tous les bons gros types, en accompagnant l’épouse irritée à seule fin de veiller sur sa vertu. Tout cela malgré la scène que je vous ai racontée et les déclarations que je lui ai faites. C’est inimaginable !

Ces choses, vous le concevez, m’irritent et me déroutent. Les agaceries de la femme et l’outra-