Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/237

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XXII

Posez là cette valise. Revenez à minuit lorsqu’on fermera le café… oui, mon garçon, je prendrai le train de trois heures. Vous pouvez vous retirer.

Monsieur. Je suis content de me trouver seul, afin de vous faire mes adieux et mes dernières confidences : ce ne sera pas long. Après cela, vous n’entendrez plus parler de moi, jamais.

Tel que vous me voyez, ce soir, je suis un autre homme et, sans vanité, un homme comme il y en a peu, car je me vois tel que je suis. Cela n’est pas gai… Tout autre que vous ferait des gorges chaudes de ce que je vais vous raconter.