Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/77

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ayant épluché des illustrés qu’elles connaissent par cœur bâillent à s’avaler les yeux ; puis, suivant leurs natures diverses, elles rêvent du cinéma, du dancing, des draps frais ou du cousin Léon. De temps à autre, l’époux passe le nez au-dessus de son jeu ouvert en éventail : « Désires-tu quelque chose, ma chérie ? » Si elle désire ! Tu le sauras trop tôt, malheureux ; joue ton manillon !

Mais chut ! les voici.

Messieurs, madame… Oui madame, le gros Parisien c’est moi. Garçon, un petit banc !… Moi, messieurs, jouer ? Jamais ! je ne priverai aucun de vous de son plaisir. Faites votre partie. En attendant, nous allons bavarder, n’est-ce pas, madame ?

Et cette ombrelle qui vous embarrasse… Souffrez que je vous en délivre. Vous portez à ravir, Madame, la plus charmante robe d’organdi. Je