Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/95

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vient au pas de gymnastique, mais trop tard, ainsi qu’il convient. Les forts ténors, sur le point de s’étrangler, se réconcilient et les agents les trouvent assis pour boire un coup bien à l’aise. Un triple ban, comparable à une charge de cavalerie sur un plancher de bal, a salué ce tableau pastoral ; et les diseurs de romances se sont mis à roucouler. Avec quel succès !

Le grand opéra a du bon, mais nous autres Cent-Kilos, nous préférons le couplet tendre. N’oubliez point, messieurs et madame, qu’il n’est rien en poésie de trop bébête ni de trop sentimental pour un gros monsieur. Il n’est mirliton qui, déroulant son élégiaque spirale sous nos yeux, n’y répande à l’instant la buée d’une douce émotion. Un de nos chanteurs, qui est gendarme en retraite, possède un répertoire qui date du temps de Félix Faure et qu’on appelait alors le « genre Mercadier ». Il vous le déroule avec un menu