Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/97

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des convives. Tel est le dîner des Cent Kilos où l’on ne gâche point son contentement : en conversations morales ou en histoires cochonnes. On n’y parle pas davantage des cures d’amaigrissement… Si les professeurs de gymnastique suédoise avaient quelque idée de la bonne humeur qu’engendre une graisse bien acquise, ils vendraient tout de suite leurs haltères pour se livrer à la suralimentation. Mais les faiseurs de maigres trouvent leurs clients ailleurs qu’aux Cent-Kilos ; ils opèrent dans la demi-mappemonde, je veux dire parmi les faux gras, mais n’est-on pas toujours le faux gras de quelqu’un ?

J’ai vu en Bavière, au cours de mes voyages, un monsieur auprès de qui le recordman de notre société ferait figure de gringalet. Ce Bavarois s’appelait von Kanonberg. Il avait, dit-on, appar-