Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/99

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fonte, fabriquée spécialement pour son usage par la maison Krupp, on éprouvait comme un vertige et l’on croyait entendre la manœuvre d’une plaque tournante.

Vous viendrez, après cela, me dire que je suis gros ? Le malheur est que cet inégalable et consolant confrère ait succombé aux privations vers la fin de l’année 1917. Il n’avait plus alors que cent quarante-huit centimètres de tour de taille. La peau de ses mollets traînait derrière ses talons, et, saisissant celle de son cou, il la passait sur son front débile pour en essuyer les sueurs. S’il vivait, je l’eusse trouvé au bout du monde, afin de le montrer à certaine personne…

Rien que d’en parler, voyez-vous, je me sens plus à l’aise dans mon gilet. C’est cet homme qui m’a fait comprendre l’expression : faire péter sa peau, et il me parut être le seul homme qui ne pouvait plus grossir.

Là-dessus, messieurs, commencez une autre