Page:Henri Deberly Le Supplice de Phèdre 1926.djvu/87

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V


Marc subit un régime odieusement sévère. Il n’était pas emprisonné, mais peu s’en fallait. Pour une réplique, une impatience, la plus légère faute, toute espèce de brimades s’abattaient sur lui. À l’instant de conclure leur première dispute par une brutale appréhension et par des soufflets, Hélène s’était reprise, avait rompu, disparu de la chambre en fouettant la porte et refermé à double tour celle-ci derrière elle. Une heure après, une des servantes pénétrait chez Marc, lui apportant sur un plateau son repas du soir. Sa belle-mère refusait de l’avoir à table.

Elle lui retrancha sa pension. Désormais, il n’eut plus d’autre argent sur lui que celui qu’il fallait pour ses omnibus. Ses cigarettes, ses menues dépenses, jusqu’aux moindres, dépendirent étroitement du plaisir d’Hélène qui, sans vergogne, lui chicanait le plus mince crédit. Se méfiant des promesses qu’il lui avait faites, elle avait établi à son intention un horaire qu’il devait scrupuleusement suivre. Et, bien souvent, il la trouvait, dans la rue