filets à mailles étroites. — Piti herna : réseau. — Mett li herna : tendre les filets. — Herna â piètri : tonnelle.
Herna, s. Harnais, équipage de cheval.
— Herna d’kûr : harnais de cuir.
— Mett li herna a on jvâ : harnacher ou enharnacher un cheval. Voy. Hoûss.
Hérô, s. Héros, qui se distingue par une valeur extraordinaire, principal personnage d’un poème.
— Vo v-z’avé kdû kom on hérô : vous vous êtes conduit comme un héros.
— A fai d’hérô, Napolèion enn n’esteû-t-on haitî : en fait de héros, Napoléon en était un remarquable.
Hèrô, s. Glaçon. Voy. Hirô.
Herpai, s. Ciseau, instrument d’arts et métiers, plat et tranchant d’un bout.
— Herpai di s’krinî : ciseau de menuisier.
— Ci ridan la strin tro foir, i fâ d’né on kô d’herpai : ce tiroir est trop serré, il faut y donner un coup de ciseau.
— Ricémî on herpai : émoudre un ciseau.
Hervai, s. Têt ou tesson, morceau, fragment, éclat d’un vase cassé.
— Ramacé to cè hervai la, si lè jeté d’vin l’bach â cintt : ramassez tous ces têts, et jetez-les dans le baquet avec les cendres.
— Vî hervai : vieille femme décrépite, vieille patraque.
— Hové hervai è testai èvôïe : balayez têts et débris.
Hervett, s. Péronnelle, personne du sexe sotte et babillarde.
— Taihîf, pitite hervett, vo v’divizé kom inn liwegn : taisez-vous, petite péronnelle, vous parlez comme une insensée.
Hess, s. Échasses, longs bâtons avec fourchons pour marcher.
— Alé ou roté a hess : marcher sur des échasses. Voy. Hècé.
Hesta, s. Herstal, commune du canton de Liége-nord, à 4 1/2 kil. du marché
de Liège. Pop. 8,000 habitants. Sup. 1,568 hect.
— Li gross kicaïerèie di Hesta : la grosse quincaillerie de Herstal.
Hestatî, s. Habitant, originaire d’Herstal.
— Doné Sâveûr, li savan dokteûr, è Linâ Jihott, li rnomé graveû, estî deû hestatî : Dieudonné Sauveur, le savant médecin, et Léonard Jehotte, graveur renommé, étaient nés à Herstal.
Hesté, v. (Ji hestaie). Marcher sur des échasses. Voy. Hècé.
Hèté, v. (Ji hett è ji hètaie, no hètan).
Éclater, se rompre.
— De boi kè sujett a s’hèté : du bois qui est sujet à éclater, à se rompre.
Hèteûr, s. Éclat, planure. Voyez Hachrott.
Hett, s. Écharde, piquant de bois qui entre dans la chair.
— Si chôkî n’hett è deû : se fourrer un picot, une écharde au doigt.
Heûf, s. Branchage, tête d’un arbre, toutes les branches d’un arbre.
— Vola n’âb k’a n’bel heûf : voilà un arbre qui a un beau branchage, une belle ramure.
Heûpon, s. Gratte-cul, fruit du rosier, de l’églantier.
— Kôpé dè heûpon : cueillir des gratte-culs.
— Gna nol si bel rôss ki n’divinss heûpon : il n’est si belle rose qui ne devienne gratte-cul.
Heûponî, s. Églantier, sorte de rosier sauvage qui vient dans les buissons et dans les haies.
— Fleûr di heûponî : églantine. Voy. Rôz-di-hâïe è Sâvach-rôzî.
Heûr, v. (Ji heû, no hoïan ; ji heûret).
Hocher, secouer, agiter, branler.
— Heûr lè poucîr ju d’sè solé : secouer la poussière de ses souliers.
— Heûr li nîvaïe ju di s’mantai : secouer la neige de son manteau.
— Lè p’ti valet hoïet lè-z-âb po fé toumé lè-z-âbalow : les gamins secouent les arbres pour en faire tomber les hannetons.
— Lè chin s’hoïet kwan i son moüî : les chiens se secouent quand ils sont mouillés.
— Lè jvâ s’hoïet po kchècî lè moh : les chevaux se secouent pour se défaire des mouches.
— Li vegn heû : la vigne coule.
Heûr, s. Grange, bâtiment où l’on serre les blés en gerbes.
— Mett lè grin è l’heûr : engranger les grains, entasser les gerbes dans la grange.
— Li degn del heûr : l’aire de la grange.
— Gna ottan d’bateû el heûr : il y a tant de batteurs en grange.
Heûr, s. Déteindre, perdre sa couleur ; se ternir, se décolorer ; se décharger.
— Li stof di voss rôb ni heûrèt-el nin â solo ? L’étoffe de votre robe ne se ternira-t-elle point au soleil ?
— El n’a nin hoïou â l’lavé : elle s’est bien savonnée sans se détériorer.
Heûr, s. Faire passer, corriger.
— Ji v’heûret ciss laitt manîr la : je vous corrigerai de cette mauvaise habitude.
Heûr, s. Hure, tête de sanglier, de saumon, etc., principalement lorsqu’elle est coupée.
Heûr, v. Échoir, arriver à temps préfix ; expirer.
— J’a n’rintt d’on moïe è treû stî ki heû-t-al Sin-z-Andrî : j’ai une rente d’un muid et trois setiers qui échoit à la Saint-André.
— On bilet