Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/48

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d’agrément ? Un Code Blanc, que prépare ma bonté paternelle, légalisera ces mesures et sera le pendant des Codes Noirs, publiés chez vous pour régir les Antilles. »

Je ne vois pas quels argumens on pourroit opposer à ceux du nouveau Genseric : si le succès couronnoit son entreprise, bientôt à ses pieds il verroit en extase et bouche béante, cette multitude d’individus qui dans tous pays n’ont que des idées, des sentimens d’emprunt. En flattant la cupidité par des pensions, la vanité par des décorations, il rendroit tous les arts tributaires. Au Parnasse, où il faut toujours quelqu’idole, on s’empresseroit de briser les statues des hommes qui auroient cessé d’être puissans, pour y substituer celles des hommes qui le seroient devenus. Une foule de livres seroient dédiés à Genseric, le grand, le bien aimé, etc. ; les savans attacheroient son nom à des découvertes étrangères à ses connoissances[1] ; la

  1. Comme ceux qui ont accolé à de nouvelles familles de plantes tous les noms masculins et féminins de la famille qui régnoit dernièrement en France.