Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/80

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voteroient les Blancs à l’égard des Noirs, si tous avoient l’épiderme africain. Au lieu d’une église protestante appuyée sur un établissement créé et maintenu par un gouvernement et un parlement de la même religion, supposons l’inverse ; que penseraient MM. Duigenan, Musgrave et tous ceux qui aujourd’hui se montrent les antagonistes des Catholiques ? Cette question équivaut, ce me semble, au syllogisme le plus pressant.

Beaucoup d’amis des Noirs dans les deux chambres se sont déclarés également amis des Catholiques, et comme exprimer un avis au Parlement, c’est parler à la nation et même à l’Europe, la publicité des débats les a signalés à l’estime publique. Il est dans le caractère anglais de procéder avec une maturité que nous appelons lenteur et qui contraste avec la précipitation française qu’on appelle, non sans raison, étourderie. Espérons qu’enfin la cause de la justice plaidée par l’éloquence, entraînera l’universalité des suffrages, et par un acte solennel réparera les iniquités accumulées pendant des siècles sur les Catholiques, sur les Dissenters,