Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/82

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cunement la force de mes réclamations ; fussent-ils Musulmans ou Idolâtres, en priant le ciel de désiller leurs yeux, j’invoquerois avec autant de ferveur la droiture d’une nation à laquelle les amis de la liberté ont voué leur estime, à laquelle, pour l’accueil flatteur que j’en ai reçu, j’ai voué personnellement de la reconnoissance. Il est si affreux de haïr et de persécuter, si doux d’aimer et de faire le bien, si nécessaire d’être juste ! En appelant à la jouissance des droits de cité les portions d’elle-même qu’elle en avoit exclues, l’Angleterre accroîtra sa puissance et sa gloire ; cette dette acquitée sera reçue comme un bienfait, et ne fera couler que des larmes de joie, tandis que l’incendie de Washington arrache des pleurs de désolation à toutes les âmes sensibles.

Je remarque (et n’est-ce pas trop tard ?) que peut-être on contestera la justesse du titre de cet écrit. Épiloguer sur les accessoires pour faire diversion sur le principal, est une ruse polémique très-usitée ; je puis néanmoins courir les chances d’une discussion grammaticale sur l’impropriété des termes.