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1576. — 14 juillet.

Orig. autographe. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8757, fol, 61 recto.


À MON COUSIN MONSR DE DAMPVILLE.

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, J’ai differé à vous escrire depuis le retour de Du Bourg[1] devers vous, attendant de jour à aultre de vous pouvoir mander plus certainement toutes choses touchant l’entrevue avec Monsieur[2], ou mon voyage en Gascogne, sur lequel je me suis seulement resolu depuis peu de jours pour les occasions et raisons que vous entendrés par le sr de Corné[3], trez seur et suffisant, et toutes aultres choses de deçà. Et lequel nous renverrés au plus tost, s’il vous plaist, bien instruict de toutes choses de delà, et des vostres particulierement, mais principalement du temps et lieu que vous pourrés plus commodement me venir voir, estant si approché de vous, suivant

  1. Sur le sieur du Bourg, voir la lettre du 3 avril 1577, notes 1 et 3, au roi d’Espagne.
  2. Le duc d’Alençon, devenu duc d’Anjou, et appelé Monsieur depuis l’avénement de Henri III, se trouvait alors à Bourges. Le roi de Navarre ne donna pas suite à ce projet d’une entrevue avec lui.
  3. Les manuscrits donnent constamment avec un accent ce nom, que l’on trouve imprimé de Cornes et de Corne. Il était gentilhomme de la maison du roi de Navarre, qui l’employa dans plusieurs négociations. (Voir dom Vaissète, t. V, p. 373 et 374.) L’état de la maison du roi de Navarre, imprimé à la suite des Mémoires de du Plessis, place M. de Corné au nombre des gentilshommes de la chambre qui devaient servir auprès du Roi pendant le dernier trimestre de l’année 1586.