Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/214

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endroict. Dont je vous prie, mon Cousin, le croire comme moy-mesmes, et faire tousjours estat de moy, et vous asseurer de tous les effects de ma bonne affection, comme de celuy qui desire demeurer toute sa vie

Vostre affectionné cousin et parfaict amy,
HENRY.


Ledit Merles vous dira ce qui est depuis arrivé par deçà. C’est le malheureux assassinat du sr de Beauville et sa ville prise.

Le faict de Marsillargues[1] a troublé beaucoup de gens. Ce n’est pas pour parvenir au bien de la paix, laquelle beaucoup desyrent par paroles, mais les effects sont contraires.



[1578. — vers le 10 mai[2].]

Cop. – B. R. Fonds Leydet. Mém. mss. sur Geoffroy de Vivans, p. 78.


À MONSR DE VIVANS,

GOUVERNEUR DE LA VILLE DE PERIGUEUX.

Monsr de Vivans, D’autant que j’ay entendu par mon cousin[3] monsr de Foix que la volonté du Roy est que je sois remis en mes maisons, et qu’il y a, dedans icelles, personnes qui ne me recongnoissent nullement, je vous commande, autant que j’ay de puissance sur vous, que vous taschiez, par quelque voie que ce soit, de m’y

  1. Marsillargues, près d’Aigues-Mortes, avait été prise par les catholiques au mois d’avril. Mais les protestants la reprenaient le 3 mai, peut-être au moment même où le roi de Navarre écrivait cette lettre.
  2. Voyez la lettre précédente.
  3. Le titre de cousin que donne ici le roi de Navarre à Paul de Foix vient de ce qu’il descendait par les femmes de l’illustre maison de Foix. Il était fils de Jean de Duèze, dit de Foix-Carmaing, et de Madeleine de Caupène. Il se rendit très-célèbre par son esprit et par son habileté comme négociateur, et avait été promu, en 1577, à l’archevêché de Toulouse ; mais il mourut à Rome en 1584, sans avoir été sacré.