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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/224

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[1578. — 6 juillet – IIIe.]

Orig. autographe. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Mss. de Henry IV, vol. I, lettre no 12. Copie transmise par M. Houat.

[À MONSR DE BELLIEVRE.]

Monsr de Bellievre[1], J’ay quelques affaires à poursuivre à la Cour, dont j’ay chargé le sr de Chassincourt et dont je ne vous parleray par ceste lettre, pour ne la faire trop longue et ne vous en ennuyer. Seulement je vous prieray de me continuer la bonne affection et volonté que vous m’avés demonstrée jusques icy, de laquelle je me confie entierement, et croire que vous n’avés point un meilleur amy au monde que moy, ainsy que les effects vous le feront paroistre quand l’occasion s’y presentera. C’est

Vostre plus affectionné et assuré amy,
HENRY.



1578. — 13 juillet.

Orig. – Arch. de famille de M. le vicomte de Panat, membre de la Chambre des Députés.


À MONSR DE L’ESTELLE.

Monsr de l’Estelle, Je croy que depuis celle que vous m’avez escrite par ce porteur, vous aurés receu un advis que je vous ay faict donner par le sr de Glattens[2], mon chancelier, et pour vous en venir au plus

  1. Pomponne de Bellièvre, seigneur de Grignon, fils de Claude de Bellièvre, premier président au parlement de Grenoble, et de Louise Faye d’Espesses, était né à Lyon en 1529. Il fut successivement conseiller au sénat de Chambéry pendant l’occupation française, lieutenant général au bailliage de Vermandois en 1562, chargé de plusieurs ambassades par Charles IX, président au présidial de Lyon en 1569, conseiller d’état en 1570, surintendant des finances en 1575, président au parlement de Paris en 1576, chargé de plusieurs ambassades et négociations importantes sous les règnes de Henri III et Henri IV, l’un des représentants de la France à Vervins, enfin chancelier de France le 2 août 1599. Il quitta les sceaux en 1605, mais resta chef du conseil, et mourut à Paris le 9 septembre 1607.
  2. Louis du Faur, seigneur de Glattens, frère du sieur de Pibrac, troisième fils de Pierre du Faur et de Gaufide Douce, fut conseiller au grand conseil, puis au parlement de Paris, et chancelier du roi de Navarre. Il avait épousé la fille du célèbre poëte Du Bartas.