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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/363

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pouvez considerer par ce qui se faict à moy-mesme, dont je m’asseure que vous ne recepvrez que desplaisir, veu l’amitié que je sçay que me portez. Recongnoissant laquelle, je seray tousjours prest de vous tesmoigner par tous effects combien je la desire conserver. Et sur ce, prieray Dieu, aprés mes bien humbles recommandations à vostre bonne grace, vous donner,

Monsieur mon Oncle, en santé, bonne et longue vie. De Ste Foy, ce 1er jour de novembre 1580.

Vostre humble et obeissant nepveu comme fils,


HENRY.



[1580. — commencement de novembre.]

Cop. – Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, no 50, Lettres historiques, p. 75. Communiqué par M. le préfet.


À MESSRS [DES EGLISES].

Messrs, J’estime qu’il n’y a celluy de tous ceulx qui ont consideré mes actions depuis la paix et conference derniere, qui ne puisse juger combien j’ay escript de fois et envoyé de remonstrances au Roy pour luy faire entendre nos plainctes, les inexecutions de l’edict, les contraventions et injustices qui se commettoient. C’est chose aussy assez notoire combien d’entreprises se dressoient pour surprendre les dictes places, combien il s’en est surpris, et l’oppression que plusieurs Esglises souffroient en diverses provinces, dont il a esté impossible d’avoir aulcune response, ce qui a faict penser beaucoup que la paix ne pourroit estre de durée. Et sur ceste opinion, en l’assemblée generale tenue à Montaulban, fut resolu de ne poinct rendre les dictes places, lesquelles neantmoins m’ont esté redemandées aussy tost que le terme est echeu, et avec telles et si instantes poursuites que, n’y satisfaisant, nos ennemis se preparoient du tout à la guerre. Et ceste deliberation estoit jà tellement resolue en leurs conseils,