Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/39

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lièvre à son beau-frère pour arranger l’affaire de la reine Marguerite ; et le roi de Navarre, de son côté, dépêche successivement à la cour du Plessis-Mornay et d’autres négociateurs.


1584.

L’affaire de la reine Marguerite continue, et, à la fin, Henri III en passe à peu près par tout ce que demande le roi de Navarre. Ce prince ne reprend sa femme, au printemps, qu’après avoir obtenu la suppression des garnisons royales dans les places les plus voisines de Nérac. Henri III se plaint de la turbulence des réformés et de leurs négociations avec les puissances étrangères. Le roi de Navarre cherche à se justifier, et ne presse que plus vivement son envoyé, M. de Ségur. Il adresse aussi plusieurs messages particuliers au prince Casimir de Bavière et à lord Cecil. Le 10 juin, par la mort de Monsieur, frère unique du Roi, il devient héritier présomptif de la couronne de France. En cette qualité, il demande à Henri III la jouissance du privilége spécial de la seconde personne du royaume. Le Roi lui envoie le duc d’Épernon pour l’engager à se faire catholique. Du Plessis-Mornay fait imprimer une relation de cette négociation, sans l’agrément de son maître. Le roi de Navarre prend sous sa protection le jeune prince d’Orange, dont le père était mort assassiné le 14 juillet. Il tient, sur la fin de l’été, à Montauban, une assemblée des églises réformées, et envoie Mornay à la cour pour présenter les cahiers dressés par cette assemblée.