solus de ne bouger. Dont est advenu que la dicte troupe, qui estoit bien de trois cens hommes à cheval, s’est retirée. Le pretexte de ceste assemblée a esté prins et fondé sur la compaignye du capitaine Belsunce qui est aux environs de Perigueux, en attendant qu’elle soyt remise dedans, disans que c’estoit pour la tailler en piéces. Mais j’ay eu advis que l’entreprinse estoit sur Bergerac, au devant duquel la dicte troupe se presenta. Quoy qu’il y ait, ce m’est occasion, Monseigneur, de m’en plaindre à Vostre Majesté pour l’interest de votre service et du pouvoir que m’avez donné, qui est en cella trop mesprisé, en ce que le dict sr de Biron entreprend telles assemblées contre le gré et volonté (comme je sçay) de Vostre dicte Majesté. Par quoy je vous supplie trés humblement, Monseigneur, de vouloir pourvoir sur ce comme l’importance de l’affaire le requiert, et, à ceste fin, de faire haster les srs de Matignon et de Bellyevre, attendu que de la longueur et retardement de leur venue s’est engendrée la licence des maux qui par l’impunité d’iceux s’accroissent tous les jours, comme l’experience le monstre, et croire neantmoins que je ne souffriray poinct que personne se remue de mon cousté, si je ne suis pas trop pressé. De quoy, cella advenant, je serois le plus marry du monde, pour le mal qui s’en ensuyvroit au prejudice de vostre service et le bien et repos de vostre royaume, comme le sr du Plessys, present porteur, vous en rendra plus certain ; dont je vous supplye tres humblement de le croyre comme
et serviteur,
Orig. — Biblioth. impér. de Saint-Petersbourg, Ms. 913, lettre no 57. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.
La Marsilliere, Je parts pour Bearn, où je ne seray que peu de jours ; tout notre peuple est disposé au grand voyage ; ceulx du Lan-