Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/607

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vaise que moy, qui vous prie, suivant le commandement que vous avés du Roy et ce qui a esté accordé, me remettre dedans la dicte ville, où, à cause qu’on se meurt à Nerac, j’ay deliberé d’aller demeurer dix ou douze jours, attendant la venue de ma femme, comme aussy je vous prie, mon Cousin, tenir la main à ce que je sois payé de la composition de Perigueux. Au reste je vous prie aimer tousjours

Vostre plus affectionné cousin et asseuré amy,


HENRY.



[1583. — vers le commencement d’août.] — IVme.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 36 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, Depeschant le sr de Clervan[1] devers le Roy mon seigneur, je luy ay donné charge de vous voir de ma part et vous dire de mes nouvelles, et vous prier de tenir la main à ce que toutes choses passent avecques sincerité pour la paix et repos de cette province, et que les garnisons des villes de seureté soyent payées, et que,

  1. Par la lettre du 25 décembre suivant on voit que M. de Clervant fut envoyé vers le Roi dans l’été. D’un autre côté, les Mémoires de Mornay nous apprennent que Clervant rapporta les lettres de Henri III, demandant des explications sur le voyage de M. de Ségur. On est donc autorisé à placer ce départ de Clervant avant le commencement d’août. Cette mission fut donnée à M. de Clervant au moment où il recevait du roi de Navarre une marque de considération des plus hautes. Nous trouvons en effet, dans la vie de Mornay, au sujet du voyage de Ségur : « Par ce que ce voyage estoit long, et que ledit sieur de Ségur estoit surintendant de la maison et couronne de Navarre, le Roy de Navarre l’en deschargeant par patentes expresses, pourveut de ceste charge M. de Clervant et M. du Plessis ensemble, pour l’exercer conjoinctement et par indivis. Lesquels, bons amis qu’ils estoyent et vrayement s’entreprevenans d’honneur en toutes choses, furent en exemple à tous d’une societé butée au service de leur maistre, sans fraude et sans envie. » (Liv. Ier.)