Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/609

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consequence, il n’est besoing de vous faire plus long discours, je ne vous en diray davantage, si ce n’est pour prier Dieu vous tenir, mon Cousin, en sa tres saincte protection. De Bazas, ce iiije aoust 1583.

Vostre plus affectionné et assuré amy,


HENRY.



1583. — 5 août. — Ire.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8860, fol. 32 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON.

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Suivant les propos que nous eusmes dernierenient ensemble à Langon, touchant la demolition des fortifications de la maison du Casse, j’ay donné ordre à Pelletier, mon secretaire, present porteur, de vous porter le procés-verbal qu’a esté, sur ce, faict par les officiers de la justice du Roy mon seigneur, en ceste seneschaussée, present monsr de Barrault[1], seneschal au dict lieu, qui y a assisté, ainsy que vous verrez par icelluy, lequel je vous envoye à ceste fin. Croyez qu’en tout ce qui dependra du service de Sa Majesté, pour l’execution de ses edictz de pacification et ses commandemens, je m’y emploieray de telle sorte qu’il congnoistra, et vous aussy, que je ne desire rien tant que veoir Sa Majesté bien obeye en ce gouvernement. À quoy je ne cederay en fidelité à personne. J’ay commandé audict Pelletier vous faire entendre quelque chose de ma part. Sur lequel me remettant, je ne vous en diray davantaige que pour vous prier de le croire comme moy mesme, qui prie Dieu vous avoir, mon Cousin, en sa tres saincte et digne garde. À Bazas, ce ve d’aoust 1583.

Vostre bien affectionné cousin et assuré amy,


HENRY.
  1. Probablement Bernard de Barreau, dont le fils, Jean-Denis de Barreau, seigneur de Parron et d’Enserus en Condomois, fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV, et vivait encore en 1635.