sont à Paris. Au reste ceulx de Toulouse, continuant les bonnes façons, ont envoyé quelques compagnies pour se loger auprés du Mas de Verdun, où on les a souffert ; et depuis elles sont allées à Saint Serdos, où elles se remparent et fortifient, qui n’est qu’à demie lieue du Mas. Et parce que ce n’est du commandement de mon cousin monsr le mareschal de Matignon, comme je m’asseure, je ne trouve pas bon que messrs de Toulouse mettent garnisons et fortifient, contre l’edict, en mon gouvernement, comme je leur feray cognoistres s’ils ne les retirent. Ce que j’ay prié mon dict cousin leur faire entendre, comme aussy je vous en prie, et d’aimer tousjours
Orig. — Arch. des Affaires étrangères, Correspondance politique, Mss. France, n° XIX, fol. 51 recto.
Monsr de St Geniez, Ayant eu response du mareschal de Matignon par laquelle je perds toute esperance de rentrer au Mont de Marsan par son moïen, je me resoluz hier de faire executer une entreprise que j’y ay, avec mes gardes et celles de monsieur le Prince, la nuict d’entre le dimanche et le lundy[1]. Dont je n’ay voulu faillir de vous advertir, par ce porteur exprés ; vous priant faire tenir prestz aux Parsans du Bibil, de Navarreinx et de Sauveterre[2], deux cens harquebuziers en chascun, pour les faire acheminer au dict Mont de Marsan, si vous avez advertissement certain qu’ilz debutent quelque
- ↑ Nous voyons en effet, dans les comptes de la dépense ordinaire du roi de Navarre, ce prince arriver au Mont-de-Marsan le 22, ce qui, avec les autres renseignements que nous allons citer, donne, de la manière la plus précise, l’an, le jour et l’heure de la prise de cette ville, date jusqu’ici très-altérée. De Thou la met du 1581 ; le biographe de Mornay la place au mois d’octobre 1583.
- ↑ Petite ville du Béarn, aujourd’hui chef-lieu de canton du département des Basses-Pyrénees.
