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1584. — 21 mai.

Orig. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 917, lettre no 65. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


[À LA ROYNE, MERE DU ROY MON SEIGNEUR.]

Madame, Le sr de Roques, ung des plus anciens serviteurs de ma maison, et en faveur duquel je vous ay maintes fois escript, s’en reva par delà pour continuer une juste poursuitte, à laquelle il a vacqué depuis vingt-six ans presques assiduement. Et aprés avoir obtenu arrest en la court de parlement de Paris, les partyes ouyes, et faict veoir par extraicts tires de la chambre des comptes, par ordonnance de messrs du conseil d’Estat, qu’il luy estoit deub la somme de cent quatorze mil livres, desquelles il n’a peu encore estre payé ; il n’est pas croyable, Madame, les ennuys, les traverses et despences que ce personnage, chargé de dix enfans, a souffert dans ses affaires ; que j’ay osé, Madame, vous recommander tant plus volontiers et tres affectueusement que je sçais estre accompaignez de justice et grandes considerations ; ainsi qu’il vous fera plus particulierement entendre, s’il vous plaist de luy permettre : vous en suppliant tres humblement,

Madame, et à Nostre Seigneur vous donner, en toutte prosperité, longue et heureuse vye. De Lectour, ce xxje de may 1584.

Vostre tres humble et tres obeyssant subject,

fils et serviteur,


HENRY.



1584. — 26 mai. — Ire.

Orig. — B.R. Fonds Béthune, Ms. 8860, fol. 101 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Vous sçavés combien j’ay besoing que ce qui me reste de la composition de Perigueux me soit baillé pour m’aider au