Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/723

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agreable la dicte protection que j’ay acceptée pour les considerations susdictes, et à ce que les enfans d’un prince decedé, jeunes et orphelins et mes parens, ne soient destituez de secours et support, ne despouillez de ce qui leur appartient ; ensemble, parce que cela tourne au service de Vostre Majesté, et que, pour la confiance que j’ay, elle le trouvera meilleur de moy, qui ay cest honneur de luy appartenir, tenant le lieu que je tiens en vostre Royaulme, et vostre subject, que vous ne feriez de tout aultre. Ce qui me gardera de vous envoyer de plus longue lettre, si ce n’est pour luy dire qu’en tous lieux où j’auray moyens, puissance ou commandement, Vostre Majesté sera tousjours obeïe et reverée suivant la devotion que j’ay et doy à son trez humble service. Sur ce, je supplieray Nostre Seigneur vous vouloir,

Monseigneur, conserver, longuement et trez heureusement, en parfaicte santé. De Pau, ce xxiiije octobre 1584.


HENRY.



[1584. — au mois d’octobre] — Ire.

Orig. autographe. — B. R. Fonds des Cinq-cents de Colbert, Ms. 9, fol. 195 recto.


AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.
Monseigneur,

Je penserois offenser la suffisance de monsr de Bellievre, si je voulois par ceste lettre vous representer ce qui s’est passé par deçà, durant le sejour qu’il y a faict, où il s’est comporté avec telle prudence, douceur et dexterité, que toutes choses sont de beaucoup amandées par tout où il a esté. Pour donques n’ennuyer Vostre Majesté de plus longue lettre, je me remectray du tout sur luy et sur ce que mon cousin monsr de Laval, et le sr du Plessis ont charge de representer à Vostre Majesté : qui ne tend qu’au bien et repos de cet Estat. Tout le plus grand desir que j’aye est d’avoir l’heur de vostre bonne grace, et qu’il vous plaise me cognoistre et tenir pour

Vostre tres humble et tres obeissant subject

et serviteur,


HENRY.