Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/736

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[1584[1]. — fin de l’année. — IIme.

Orig. autographe. — Arch. royales de la cour à Turin. Envoi de M. l’ambassadeur de France.


À MONSIEUR MON COUSIN MONSIEUR LE DUC DE SAVOYE.

Monsieur mon Cousin, J’ay receu la lettre et la creance que vous aviés commyse à Blanchart, l’un de vos segretaires, de quoy je ne veulx faillir de vous remercier, connoissant par là, de plus en plus, la bonne souvenance que vous avez de moy, ayant le soin de me faire visiter. J’avois bien desliberé d’aller en Languedoc, mais les occurrences survenues ont interrompu ce voyage. Vostre visitation accroist l’obligation, mais non l’affection de vous faire service, laquelle se fera tousjours paroistre par effect quant occasions s’en presenteront. Ce pendant je vous prye bien affectueusement, Monsieur mon Cousin, de vouloir faire tres asseuré estat de tout ce qui est au pouvoir de

Vostre humble et trez affectionné cousin, à vous faire service,


HENRY.



[1584. — vers la fin de l’année. — IIIme.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 30 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, J’entends tous les jours infinies plaintes, non seulement de ceux de la Religion, mais aussy des catholiques et particulierement d’aucuns des subjects de mes terres, de ce que vostre compagnie, qu’ils disent estre de plus de huit cens chevaux, se va mettre dedans Liborne, les uns disans n’en estre besoin et que le pays a esté assés foulé et est paisible, les autres en prennent grand’alarme. Ce qui me fait vous pryer bien fort, mon Cousin, d’en vouloir des-

  1. Cette indication d’année se trouve en tête de la copie envoyée de Turin.