Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


nous, et la conjonction de religion m’y oblige ; vous asseurant que sans ceste occasion et la brefveté du temps auquel vous en avez assigné les obsecques, je me feusse essayé de luy rendre en ce dernier office, par quelqu’ung de mes plus proches que j’y eusse expres envoyé, tout ce que j’eusse peu de tesmoignaige de ceste mienne devotion et amitié. Mais m’ayant esté faicte cest ouverture, que les srs de la Tour-Reniez ou de Bois-Bonnard, qui sont portez pres de vous et tous deux chevaliers de l’ordre du Roy et gentilshommes de fort bon nom et reputation, prendront à honneur de tenir mon lieu et me representer en acte sy honorable et solennel, j’en escrips deux lettres pour l’un des deux que vous cognoistrez, qui le pourra faire plus à propos, vous priant, mon Oncle, vous contanter autant de ceste bonne volonté que si je l’executois en presence. Et je supplieray Dieu, après m’estre bien affectueusement et humblement recommandé à vostre bonne grace, qu’il vous donne, mon Oncle, en parfaite santé, très longue et bonne vie. Escript à Paris, le xixe jour de novembre 1572.

Vostre humble et obeissant nepveu,
HENRY.



1572. — 19 novembre. – IIme.

Orig. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8733, fol. 53 recto.


À MON COUSIN MONSR L’ADMIRAL[1].

Mon Cousin, Encores que je ne doubte poinct que mes officiers et tout ce qui me touche ne vous soient en singuliere recommandation, sy est-ce que je vous ay bien voulu escrire ce mot pour vous prier bien fort de tenir la main à ce que mon tresorier d’Albret et ses commis, faisans leurs estats et charge et allans et venans par pays, ils ne reçoibvent aulcun tort ne desplaisir, trouble ne empeschement en la negociation qu’ils feront pour mon service. Je vous prie aussy

  1. C’est l’amiral de Villars, sur lequel on peut voir la note 1 de la lettre du 24 janvier 1571.