Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/128

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à 118 LE'l"l`BES MISSIVES _ [1585. — veus LA M1—Aoûr‘.] i Orig. autographe. — Collection de M. Libri, membre de l`Institut.

A LA ROYNE, MERE DU ROY MON SEIGNEUR.

Madame, J’ay entendu par M" l’abbé Dalheneg ce que vous luy avés commandé de me dire, et Tasseurance qu’il vous plaist me donner de vostre bonne volonté et affection naturelle envers moy. Dont je ne veux Faillir de remercier tres humblement par luy—mesmes Vostre Majesté, et vous dire que je m°assure que, tout ainsy que vous aves pris beaucoup de peine pour traitter et laire paix avec des estrangers qui s’estoient eslevez en armes contre le Roy, au prejudice de la paix et repos public, et de l’Estat et maison de France, aussy n°aurés vous moindre soin des enfans de la maison. Car enoores,, Madame ue 'e ne merite ue vous reniés ceste eine, ie cro ue q.l (l P P.l Y il j°en suis plus digne que ceux pour qui vous llavés prise, et que vous savés bien, par vostre prudence, rechercher les moyens d°une paix generalle, si necessaire à ce Royaume. le ne doute point aussy que vous ne me gardiés tousjours une si bonne volonté, que vous ne trou- verés mauvais ue `°o ose une `uste defense à la violence ui a esté (l.l PP J (l par eux faite au Roy, pour se faire accorder leurs injustes demandes, qui ne tendent qu’à la dissipation de cet Estat et à ma ruine particuliere. Laquelle fempescheray par tous moyens, [et m’efI`orceray 3] me garder, autant que _]e pourray, dlolienser Vostre Mayesté, de laquelle fattendray de recepvoir tous_ bons advis, conseils et ollices, comme de ma souveraine dame et mere ; comme aussy je m’asseure que Dieu favorisera ma juste cause. Et pour n’ennuyer Vostre Majesté, ‘ D`après la note de réception, au dos mu, en 1588, à l`évêché d'Albi, et mourut de la lettre z a Arrivée le xxv1J° d`aoust. u le 8 Février 1608. Il a laissé plusieurs ou- ° Alfonse d'Elbene ou Delbene, fils de vrages de généalogie et d`bistoireà Barthélemy d°Elbene, noble florentin, et ° Ces mots ne sont point dans l'origi- de Clémence Bonacorsi, était abbé de Mai- nal, ou le sens présente ici une lacune ziéres, en.Bourgogne, et l'un des agents que nous avons cherché à remplir de cette favoris de Catherine de Médicis. Il fut pro- manière.