Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/168

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158 `, LET'l"BES MISSIVES i On pourra_le faire aiseement en y exhortant les villes et ceux du » pays, et leur remonstrant l’utilite qui leur en peut advenir. Il n’y aura grande despense. Le principal de cela gist à dav manœuvres que clzasqae village pourra fourni-r. Vous adviserés le moyen de vous y gouverner soit par assemblee ou autrement, ainsi que vous jugerez estre pour le mieux. J’oubliois à vous dire que si on peut attraper le sieur Lux? et sien clefaire, ce sera trez bien faict, et je vous prie d’y travailler. C'est ce que Je desire qu il soit faict, et qulil m’a sem- _ 'ble devoir respondre à la lettre que _j’ay receue presentement de vous. Les itortuesa ne s’accordent pasbien au camp avec ceulx du noyer ; et semble qu’il y ait mauvaise intelligence et peu d’amitie entre eux. Il y a aussy tousjoursquelque defliance en la maison du noyer contre ceulx qui sont pour les tortues. Vous aurez assez de loisir pour forttfer et pour faire ce que voyez estre necessaire et ex- edient. Nous avons encore affaire de celu ui faict les feux artifi- P A Y ciels. Vous sçavés que la proxumte des ennemys apporte plus grande necessite. Je prie Dieu vous conserver. De Montaulban, le xx‘“° de- cembre 1585. ' Vostre plus affectionne maistre et parfaict amy, I HENRY. ’ Edme de Malain, baron de Lux, fils année, auprès de la barrière des Sergents. A de. Joachim de Malain, baron de Lux, et Peu de temps après, le fils du baron de de Marguerite d'Espi11ao, etait conseiller Lux ayant appelé en duel le chevalier de _d`état, capitaine de cinquante hommes Guise, pour venger la mort de son père, d’armes des ordonnances et lieutenant de comme celui<ci avait venge la mort du Roi en Bourgogne. ll échappa au danger sien, fut egalement tué par le chevalier. de l’ordre secret donné ici contre lui, et Malherbeadonne, sur cette double catas- même iut assez en faveur, sous le règne trophe, de curieux details dans sa lettre à de Henri IV, pour devenir chevalier du Peyresc du 8 janvier 1613. (Voyez les Saint Esprit, en 1597. Henri HI lui ac- Lettres de Malherbe, Paris, Blaise, 1822, cordait une grande confiance, et l’admit in-8°, p. 236; et la Revue de bibliographie au conseil secret où fut résolue la mort analytique, par MM. Miller et Aubenas, du duc de Guise, à.Blois. Ayantlui-même t. II, p. 271 et suiv.) faîtconnaître cette circonstance au fils du ° Ce mot tortues, écrit en lettres ordi- duc de Mayenne, en 1613, il fut tue par naires, ainsi que le mot noyer un peu le chevalier de Guise, le 5 janvier de cette après, semble être une expression de con-