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LETTRES MISSIVES

A A ~ tion de Dieu, Jamais je n’esprouvay plus, que clest que de debattre une bonne cause, soit en mon cœur, soit mesme au succez de mes af- faires. Car, graces à Dieu, nos ennemis n’ont rien gagné sur nous ; nous au contraire beaucoup sur eux en diverses rencontres, où il a esté A tout evident que Dieu et leur conscience combattoient pour nous, et ' contre eux. Croyés, Monsieur mon Cousin, et il.m’en tarde, queisi Dieu nous laict la grace d’estre ensemble, nous aurons moyen de le faire recognoistre et obeïr à bon escient : et sur ce, je vous prieray dlentendre plusieurs particularités tres importantes du dict sieur de Montmartin, l’en croyant comme moy-mesme qui salué, etc. u [HENRY.] ` [1586. — VERS LA MPFEVBIEB. l — II"". Imprimé. — Mémoiresdc messire Philippes de Morna_y, t. IV, p. 7h ; édit. de x65x, in I ;°. . [A LA ROYNE UANGLETEBBE.] i , Madame, _ i J ’ay sceu ce qu’il a pleu àVostre Majesté accorder au sieur de Guitry. Je ne sçais comment vous en remercier, car il ne se peut rien adjous- ter ny à-mon obligation, ny à mon service. A ce coup, Madame, vous avés humainement rendu la vie à nos Eglises ; à ce coup vous m’avés aussi mis en la main (et croiés que je le feray valoir) de quoy mettre à la raison vos ennemis et les miens. Vous aurez ouy, Madame, le grand bruit de leurs armées. J usques icy ils n’ont osé se prendre à une bonne place ; et puis dire avec verité qu’en tous les endroicts ou ils ont combattu ils ont esté battus. Dieu sans doute est protecteur des justes causes. Et aussi ne ressentis—_je jamais si vivement sa faveur sur mes armes. Voyés, Madame, que ce sera quand elles seront vostres ; car je me confie que vostre faveur n’a poinct commencé pour me - faillir. Du surplus, vous permettrés que je le remette sur le sieur de Buzanval, que je vous prie croire, etc. [HENRY.]