`.DU ROI DE NAVARRE. 235 deux cens escus, laquelle doibt estre jugée par aucuns de mon con- _ `seil ou plustost par vous, suivant la charge que je vous ay commise. — Dieu nous a favorisez au siege de Marans et à la prinse d’un fort au bas Poictou. J’espere qu’il continuera ses faveurs, attendu que nostre ' cause est juste, et qu?il ne delaisse jamais lessiens. Je vous recom— mande nos allaires de delà, et vous prie de vous asseurer tousjours de ma. lionne volonté pour vous en faire ressentir les ellects partout ou l’occasion se presentera, et où_»j’auray moyen : comme aussi je prie le Createur vous tenir, Mons' de Scorbiac, en sa saincte et digne garde. A la Rochelle, ce XXlVe d’aoust 1586. _.Vostre meilleur et plus asseuré amy, ,. HENRY. 1586.- ali Aoûr. - II“‘°. Orig. —— Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausadc, correspondant du ministère de l’Iustruction publique. A MESSM DE MON CONSEIL, LES.S“ DE GRATENX, MON CHANCELIER, C ~ DE TERRIDE, DU PLESSIS ET D’ESCORBlAC. . Mess", Je vous ay escript ces jours passez les nouvelles que j’avois de nostre secours des estrangers ; et maintenant jlay receu d’aultres lettres par lesquelles _j’en suis plus asseuré : que l’armée a commencé de marcher vers la frontiere, et que le s' de Clervaut a mis huict cents arquebusiers dans Auxonne, sur le bruict qui couroit qu’on la vouloit surprendre ou assieger. Ce qui me l’aict.tant mieulx esperer que `Dieu nous aydera. J’ay deliberé aller au devant de l’armée, comme vous ay escript, et auray occasion de faire de la d_espense extraordi- naire, et à ces fins j’ay mande par-tout qu’on face fonds et provision de deniers le plus qu’il sera possible, pour m’en ayder à ce voyage. Testime que vous l’aurés faict par delà, ainsy que je vous avois es- cript ; et s’il y reste quelque chose à faire, je yous prieray d’advan— cer et diligenter sans rien espargner ; et faictes que les deniers de toutes les receptes soient promptement assemblez et porte? à Mon- I Q 30.
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