tendre Yesclaircissement que nous aurons peu avoir sur l’empoison— —
nement de feu mon cousin, mons' le Prince, la confession et—deposition
des accusés, le soubsçon qu’il_y a que le faict vienne de plus hault,
`iencores que le page Belcastel en soit le principal instrument, et en
oultre la deposition d’un soldat lorrain, aposté pour me tuer. Je vous
prie travailler soigneusement pour le salut et secours public, et user
des occasions qui se pourrontpresenter sur le faict avenu à Paris,
et croirele dict porteur de "ce qu’il vous dira de ma part, tout ainsi
que 1 ‘
Vostre bien affectionne maistre et amy,
r - HENRY..
i [ 1588. — vzas LA rm nn Mans.] — I1"".,
E Cop.- Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lettres historiques, p. 23 n.
Communiqué par M. le préfet. -
` A MADAMOYSELLE DE BOURBON ‘..
Ma Niepce, Maintenant qu’avés perdu vostre pere, dont je porte,
un extresme ennuy, pour ce que je le tenoys et aymois comme mon
propre frere, je ne doubte poinct qu’oultre la douleur de ceste perte,,
vous ine soyez en perplexité pour les divers conseils qu’on—vous peut
p donner, soit de la Court ou d’ailleurs, pour vous faire changer d’air
et de nourriture. Mais j'estime tant de vostre bon naturel, que, rejec—
tant toute induction à cet ellect, vous vous conformerez à ce qui es-
toit de la volonté de vostre dict pere, et à l’advis de ceulx qui vous
ayment. Vous ne pouvez estre en lieu plus seur, pendant ce miserable
. temps, vous ne pouvez estre plus honorée ny en meilleure compai-
- gnie qu’au lieu ou vous estes avec vostre cousine, madamoyselle de
Bouillon? Pour cest ellect, j’escris à vostre oncle, monsieur le car-
‘ Catherine de Bourbon, marquise rut le 30 décembre 1595, sans avoir été
d'Isle, seule lille du prince de Condé et de mariée.
Marie de Clèves, marquise d’lsle, sa pre- ’ Voyez sur cette duchesse lalettre
mière femme, étaitrnée en 157l ;, et mou- suivante.. ’ U
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