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LETTRES MISSIVES


, je porte aultant d’aH’ection à la conservation de vostre personne et de vos places que des miennes propres, comme la depesche du s'-de Moy ’, en Angleterre et en Allemaigne, vous en peut asseurer ; et en- O I O cores ce que jay commande au s' de Crecy, afin que ne demeuriez sans secours, et que soyez ass1stee et de deniers et de tous aultres moyens qui seront en ma puissance, si on vous venlt attaquer. Mais j’espere que nos ennemys 3, qui se sont taillé de la besoigne ailleurs, vous donneront à present quelque relasche et moyen de respirer. Cependant mesnagez vostre loisir, et recevez les advis que je vous ` donne avec aultant d’af}`ection de les ensuivre, comme je desire qu’ils vous soient honorables et utiles. Je trouve fort bon que ma niepce, madamoyselle de Bourbon, continue en la mesme nourriture qu’elle a prise du vivant de son pere, ne pouvant estre en lieu plus seur ni en meilleure compagnie que la vostre ; j’en dis aultant de mon petit cousin de Laval. Je vous prie les aimer tous deux et les avoir en recommandation, et faire tres certain estat de mon amitié, comme de celuy qui est. q Yostre bien afï`eotion_né cousin etmeilleur amy, ' . HENRY. [1588. — vnns LA rm DE Mans.] -- lV‘“°. Cop. — Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des C8i ;IIl€S,.Col.é M, n° 50, Lettres historiques, p. 233. _ - Communiqué par M. le préfet. I _ A MADAME DE LAVAL., — Ma Cousine, Vous sçaurés par ce porteur de mes nouvelles. Il vous I C • t ’ O u dira que Je suis deliberé de n abandonner pomct Sedanl et ce qui est-dedans ; que je tiens _par trop cher. Croyez que j’auray aultant ’ François de Quincampoix, seigneur de Muy. ‘ Les princes lorrains. _ ' Le duc de Guise avoit ravagé tous les environs de Sedan et mis le siège devant Jamet, ville du duché, alors très-forte.