Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/438

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d'arriver nouvelles de Blois. Il estoit sorty deux mille cinq cens hommes de Paris pour secourir Orleans, menés par S‘ Pol?. Les troupes du Roy les ont taillés en pieces, de facon que l’0n—croit qu’Orleans sera prins par le Roy dans douze jours. M' du Mayne ne s'esmeut gueres. Il est en Bourgogne. Je finis, parce que je me treuve mal. Bon jour, mon ame.

1589. — 20 JANVIER.

Cop. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Envoi de M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l'Instruction publique.

A MONS“ DE SCOBBIAC,

conseiller du roy mon smcivaun, en sa court de rAr.rnMem on Tholose.

Monsr de Scorbiac, Pour la crainte que j’ay que l'on soit en peine des nouvelles de ma santé, pour‘ les faux bruictz qui en ont couru, ne faictes faulte, en toute diligence, de faire tenir ces incluses à mons' d’Avantigny 1, à Castres, affin qu’en toute diligence elles puis-

ce mois, tomba malade d'une forte pieu- vir à porter le Roy. » Il fallait que ce prince résie au côté gauche, sans medecin, en un se trouvât encore très-affaibli pour user village. Nous-le fismes saigner ; et, deux d'un tel moyen de transport, si éloigné jours aprés, y arriva M. Ortboman, qui l'a de ses habitudes. fort bien panse ; Nous l'avons vu en un ° Francois d'Orléans, comte de Saint- danger extreme. Imaginez vous quels es- Paul, duc de Château-Thierry, pair de toient mes discours. Enfin Dieu nous l’a France, chevalier des ordres du Roi, gou- remis en et sur ses pieds.» Cette verneur d’Orléans et de Blois, etc. était lettre de Mornay est du 21 janvier. Mais le quatrième fils de Léonor d’Orléans, duc la date de celle-ci doit être antérienre de de` Longueville, comte de Dunois, etc. plusieurs jours, puisque le roi termine en et de Marie de Bourbon, duchesse d’Es- disant qu'il se trouve ma]. Les comptes de touteville, comtesse de Saint-Paul. Par la dépense fournissent dailleurs, d’une suite de son mariage avec l'héritière de maniere bien probable, la date des pre- Caumont, il fut créé duc de Fronsac en i miers jours de sa convalescence, par la.- 1603, et mourut à Châteauneuf-sur-Loire, mention, au 18 janvier, de : «Deux che- le 7 octobre 1631. vaux qui ont pourté une litière pour ser-

M. d'Avantigny était fils de Louis d'Avantigny, seigneur de la Brenallerie, Montbernard, etc. Le 9 septembre précédent, le vicomte de Turenne l’avait laissé