.I’ay —entendu que c’est le quinziesme qu’on doibt prendre les ar-
mes ; je vous prye m’envoyer le rolle de ceulx à qui vous aves baillé
des commissions, alin que s’il s’en trouve d’autres qui les levent, `
A je IGUI fasse COUITC SHS.
, 1585.- 1 3 Avait. — I".
Orig.—Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 913, lettre n° 70. Copie transmise par
M. Allier, correspondant du ministère de Tlnstruction publique.
Imprimé. — Suite des Lettres et Mémoires de messire Philippes de Mornay. Amsterdam, 1 65 u, in li°,
Supplém. p. 27.
AU ROY, MON SOUVEHAIN SEIGNEUR.
Monseigneur, Depuis que j’ay depeschéle baron de Salaignac vers
Vostre Majesté, sur les lettres qu’il vous a pleu m’escrire‘, les bruits
‘ La lettre de Henri III, à laquelle ment payé par Philippe Il, à la suite du
répond celle-ci, était ainsi conçue : traité conclu entre eux, le 31 décembre
« Mon lrere, Je vous advise que je n’ai pu précédent, fit paraître une déclaration où
empescher, quelque resistance que j’aye la Ligue, p_réparée dès 1576, maintenant
faicte, les mauvais desseins du duc de ne gardantplus de mesure, depuis la mort
Guise. Il estarmé ; tenezvous sur vos gardes du duc d'Alencon et l’alliance des princes
et n’attenclés rien. `.I'ay entendu que vous lorrains avec l'Espagne, mettait audacieu-
estiez à Castres pour parlementer avec mon sement à découvert ses prétentions, « les-
cousin le duc de Montmorency, dont je p quelles, dit Cayet, se réduisoient en trois
suis bien ayse, afin que vous pourvoyez à points, savoir ;
vos affaires. Je vous envoyeray un gentil- « I. Pour restablir l`église de Dieu en
homme à`Montauban, qui vous avertira tout le royaume, et s’opposer aux here-
de mt volonté. tiques et chasser l'l1eresie ; -
«Vostre bon frere, aII. Pour pourvoir aux dillerens qui
« HENRY. » pourroient naistre en la succession de la
- ( Extr. des Mémoires de Gaches, cités par couronne de France apres la mortdu Roy,
dom Vaissète, Hist. de Languedoc, l. XL.). puisqu'il n'avoit point d’enfans ; «Cette lettre, ajoute Vaissète, que le roi « III. Pourlaire sortir.de la cour les de Navarre reçut le 23 mars au soir, lit favoris du Roy qui abusoient de l’autorité beaucoup d’impression sur lui-; et on re- royale, allin de soulager le peuple des im- marqua du changement dans son visage positions nouvellement inventées. » (Chro- le lendemain, au prêche. » nologie novenaire, édition de 1608, Fol. 7 Les événements devenaient alors d'une recto.) extrême gravité. Le duc de Guise, large- i