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LETTRES MISSIVES


_ Longueville et de La None les meinent. Bien que nous soyons jour et _ nuict à cheval, si est-ce que nous treuvons ceste guerre bien plus doulce : Yesprit y est plus content. Devant hier e lis voir mes troupes au Roy, passant sur le pont de Poissy. Je luy monstray douze cens maistres et quatre mille arquebusiers. Mon cœur, fenrage quand je vois que vous doubtés de 'moy, et de despit je ne tasche point de vous _ oster cette opinion. Vous aves tort, car je vous jure 2 que jamais je ne ` vous ay aimée plus que je fais ; et 'aimerois mieulx mourir que de manquer à rien que je vous aye promis. Ayés ceste creance, et vives asseurée de ma foy. Bon soir, mon ame, je vous baise un million de à fois. Ce 1[;° juillet, du camp, à Pontoise. [1589.] — 25. JUILLET. A ' Orig. autographe. — B. B.`Suppl. fr. Ms. 1939, fol.31 recto. -, . A MONSB DE SOUVBÉ. i. Mons' de Souvré, Fescris à mon cousin mons’ le cardinal de Ven- dosine toutesnouvelles ; il vous en fera part. Depu is ma lettre es- cripte, des gentilshommes qui sont dans Pontoise m’ont envoyé de- mander seureté pour venir parler à moy. lls oH’rent dejà leurs enseignes et tambours, et de sortir avec leurs amies, la mesche esteinte, et les gens d’armes avec un bon cheval. Tespere que dans à ce soir nous i entrerons dedans. Les Suisses arrivent à ce soir à Poissy. Je les iray voir demain. Aimez-moy tousjours, Mons} de Souvré, et croyez que je seray à jamais V ` ‘ Vostre trez pallectionné et plus asseuré amy, ` Au camp devant Pontoise, le xxv° juillet. i l Ici Corisande avait mis en interligne une remarque qui a été eiïacée ensuite.