Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/515

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` DU ROI DE NÀVABBE. i 505_` crite, me fait maintenant changer de style, estans les chirurgiens en ` grand doute de sa guerison 3. S'il en avient faute, (que Dieu. ne vueille I ) je te prye, mon amy, de me vouloir estre tel que je me suis ' tousjours promis. Je m’asseure qu’un bon cueur n’aimera jamais la Ligue, ayant fait un si malheureux acte. Croyez Lambert de ce qu'il, vous dira de ma part, et que n’aurés jamais un meilleur amy que moy. - Navarre, qui dut l'écrire à Meudon, où il bon regime, et en soit soigneusement trai- élait retourné par ordre du Boi. tée, pansée et medicamentée, ainsi qu’il. 3 On avait reconnu la lésion de l’intes~ est requis en semblables blessures, estans, tin iléon ; et, après la mention de la réduc- à cause d’icelle playe et accidens jà si sou- tion de ~l’intestin, le rapport des hommes dainement survenus, en tres grand peril de l’art se terminait ainsi : «Au mesme et danger de la vie. » Le médecin'Ortl1o- 'instant nous avons veu le Roy Tres Cl1res man, l’un des huit qui arrivèrent a Saint- _ tien travaillé d’une_extreme douleur en sa Cloud aussitôt après la nouvelle de l’atten— playe et és environs, avec retraction et di- tat, et quiassistèrent le premier cliirurgien minution grandes du poulx, sueurs froides du Portal, avait mande immédiatement au en tout le corps et extremitez ; principale- roi de Navarre, à Meudon, de revenir à ment pour raison de laquelle playe et sus- Saint-Cloud. Lorsque ce prince y arriva, dites indispositions, nous ccrtiüons en nos Henri Ill n’existait plus. ll venait de rendre consciences, qu'il est tres necessaire à Sa le dernier soupir, sur les quatre heures Majesté Tres Clirestienne qu'elle use de du malin, le 2 août 1589. _. . FIN DE LA CORRESPONDANCE DU ROI DE NAVARRE. terrains nx : nasa : iv. — n. — GZ :.