— `, SOMMAIRE HISTORIQUE. v Il confie à la Noue la tutelle de cette princesse et le gouvernement de sesétats, Le `roi de Navarre est au nombre des exécuteurs testamen- . taires. Ceprince reste en Gascogne jusqu’au _1 o mars, _presque unique- L ment occupé de madame de Gramont ; mais il quitte touta coup la belle Corisande, en apprenant la mort tragique dusecond prince de la maison I de Bourbon ; au moment où une tentative d'assassinat venait d’être faite sur lui même à Nérac. Le prince de Condéétait mort le 5 mars à Saint- Jean—d'Angely, empoisonné par un page de sa femme, que la voix pu-, blique désignait comme la première coupable. Le roi de Navarre la fait i arrêter en arrivant, fait instruire son procès et juger les autres personnes _accusées d`être complices de l’assassinat. Au mois d’avril, Henri III prend des mesures _pour s’opposer aux progrès de la faction des Seize, qui, `_ depuis plus d’un an, avaient organisé la Ligue dans Paris d'une manière . hostile à Tautorité royale. Les Seize mandent aussitôt au duc de Guise A ' de venir à leur aide, et le Roi le lui fait défendre. F eignant de n’avoir pas reçu 15 lettre royale, le duc arrive presqueseul, le 9 mai, ai Paris, où sa présence excite une fermentation’extraordinaire. Le Roi fait entrer, le 1 2, des Suisses et autres t1 oupes dans sa capitale, ou se dressent des . barricades, qui donnèrent le nom à cette journée. Averti des 'progrès de la révolte, Henri III, pendant que sa mère amuse le duc de Guise avec des pourparlers, sort secrètement de Paris _par= les Tuileries, et se re- tire à Chartres., i Cette division des catholiques devient, pour les protestants, un encoura ' . gement qu'augmente encore l'éclatant désastre de la célèbre flotte espa- gnole appelée Zirwincible Armada, détruite au mois d'août. Mais, avant cette I ‘ L catastrophe, Henri IH avait fait ai la Ligue les plus humiliantes conces- ' sions ; et l’édit Je réunion, rendu au mois de juillet, avait porté le duc de Guise au plus redoutable degré de puissance. 'Deux nouvelles armées avaient été levées contre les religionnaires. Le roi de Nava1 re déploie une grande activité pour préparer sa résistance ; et il convoque de tous côtés ' les gentilshommes de son parti. Cependant les états du royaume sont con- voqués à Blois, sous la seule influence de la Ligue. L’ouverture s’en fait le 27 septembre ; la proposition d'y mander le roi de Navarre est rejetée, et il est résolu que, sans notification préalable, ce prince, comme héré- tique, etc. sera déclaré exclu de la couronne. Des deux nouvelles armées
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