Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/82

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72. LETTRES MISSIVES. `, et de Chassincourt, laquelle je supplie tres humblement Vostre Ma- jesté vouloir lire de poinct en poinct, et en icelle se représenter de- vant les yeulx mes actions et desportemens passez, esquels je m’as- seure que l`œil equitable de Vostre Majesté ne remarquera que fidelité et integrité. Nul, Monseigneur, n’a veu plus profondement ny U plus clairement, soit aux causes soit aux ellects, que Vostre Majesté , IIIGSIHE. Et pourtant encore que je desire sur tout satisfaire à vostre ju- . 9 ° I \ ‘ gement, si me confie-je 5 que c_e m’est chose fort aisee a l'endro1ct de Vostre Majesté. Mais parce, Monseigneur, que le venin de ces ca- lomnies S_e va respandant par toutes les veines de ce Royaume, et mesme de la Chrestienté, en tant u’ils euvent, en uo mon hon- Cl P (l Y neur et reputation soullrent un interest incroyable °, j'ay à supplier tres humblement Vostre Majesté de me faire tant de faveur que de , trouver bon que j'envoye la susdicte declaration à toutes vos cours de parlementl et aultres corps notables de ce Royaume, vers les- _ quels principalement ils ont tasché de me desnigrer et dillamer ; aussy que Vostre Majesté me fasse cest honneur de commander à ses ambassadeurs de la presenter à tous lesprinces chrestiens, ses amis et alliés, avec les lettres que, soubs le congé de Vostre Majesté, je A me deslibere leur escrire ; nfasseurant que Vostre Majesté ne pour- roit trouver que tres estrange, luy estant ce que je suis, et avec le courage que j’ay, ` que je passasse sous silence les enormes blasmes dont ils chargent mon honneur, que j’oseray dire ne pouvoir estre taché sans quelque interest de Vostre Majesté ll. Je l’en supplie donc 9 L`éclition de Mornay ajoute ici les ° Cette lin est ainsi donnée dans les . mots d'autre part, qui ne se trouvent ni Mémoires de Mornay, ou la lettre Futsans dans le précieux autographe de M. Feuillet. doute imprimée d’après une minute que le I de Conches, ni dans l`édition princcps de roi de Navarreavait modiliée enla copiant : ` 1585, dont M. Momnerqué possède un b «.l'en supplie donc tres humblementet exemplaire., de toute mon allection V. M. Et, remettant - ' ° Au mot incroyable de Torigioal auto le surplus sur les sieurs de Clervant et de graphe et du texte imprimé contemporain, Chassincourt, que je supplie V. M. croire ïiéclition dc Mornay substitue le mot no- de ma part, comme elle me feroit cet Iabla. honneur de me croire moi-mesme, je i 7 Voyez la lettre suivante. fmirai, etc. » _