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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/157

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LETTRES MISSIVES

i . comme ceulx qui ont la justice de leurcoste, quelque difnculté qui L se rencontre en la poursuicte d’icelle,-sont consolez de l’opinion d’en . ` avoir bonne isseue, fondez sur les promesses et assistance de celuy qui est le vray protecteur du droict, aussy combattant pour ma cause vous aurés la mesme consolation, d’en—esperer avec raison un bon et ` heureux succez du public et pour vostre particulier. Je vous ren-' voyeray dans peu de jours le s' Baradat avec la confirmation du pou- . voir que le feu Roy vous avoit donné pour la conduicte de l’armée qui aura à venir de delà, et toutes aultres-depesches qui seront ne- cessaires sur ce qu’il m’a rapporté de vostre part., Ce pendant le s’ de Fresnes, conseiller en mon conseil d’Estat, que j’avois, il y a quelques u mois, envoyé en Angleterre, avec charge de passer aprés en Alle- magne, pour s’y employer à mes affaires avec le s* de Sancy, m'ayant ' escript de Londres qu’il espe_re partir à cest effet dans peu de jours,. _j’ay advisé de vous escrire la presente, que je luy envoye pour la vous faire tenir, afin que, s’il y arrive plus tost que le dict Baradat, vous ` soyez adverty qu’il est venu seurement, et du contentement que, _j’ay re_ceu de sa despesche, desirant- aussy que vous ayés entiere commu-. nication de. mes dictes affaires, pour y aider de vostrebon conseil,. conduicte et credit, selon que vous cognoistrés estre besoing, comme je vous en prie, et mlasseure que vous en prendrés volontiers la peine. J’entends pareillement que ce qui touche la levée des forces que vous avés à conduire soit principalement remis à vostre discretion et juge- ment ; car ayant à y hazarder vostre vie et honneur, vous avés plus ; dinterest que nul aultre de travailler pour la rendre la meilleure, qu’il sera pomiblefcomme vous `cognoissés aussy mieux ceulx qui y ;, peuvent ‘ estre pluspropres. Jlescris sur le tout ma volonté aux dicts s" de Sancy - et de/Fresnes, lesquels, je m’asseure, vous y defereront l'honneur et ' le lieu qui vous est deub, comme ils sçavent estre mon intentionQ Je ne doubte.aussy_—que-mîestans bons serviteurs, comme ils sont, etque le dict s' de Sancy ayant eu la charge que vous sçavés de mes dictes- affaires, vous n’en usiés de façon qu’ils auront autant ou plus d’oc— casion de faire volontiers ce qu’il ont— à. faire en cela par mon com-