Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/219

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( 192 LE TTBES MISSIVES, l590. —1lLMAI.—l'° A ~ Orig. autographe. —Musée britannique, Mss. Egerton, n° 5, fol. 60. Copie transmise par M. Delpit, archiviste paléographe. A MON COUSIN LE MABESCHAL DE MATIGNON. Mon Cousin, J’ay esté trés ayse de falliance que vous faites par le moyen du sieur de la Hoche 1, vostre lils : en quoy tout se rapporte q dans le temps où, revenant dela bataille ponse à une lettre où le prince de Conti d'Yvry, dans son château de Bonnestable, lui parloit de cette action, disoit : _ au Maine, il s`était fait accompagner par « Le Manceau a donc été plus lin que le U MM. de Lestelle, de Hertray, de Vilaine, de « Grec ;je l’ay tousjours cogneu pour aussy Malherbe, de Bouillé), etc. pour assiéger la « advisé que valeureux ; je suis bien ayse Ferté-Bernard, ville voisine, assez forte « que vous l'aimiés, et que vous le_ reteniés alors, et tenue pour la Ligue par Comnène, « avec vous : il peut bien conseiller et bien " seigneur d'0rigine grecque, quilit une assez ¤ agir. » > longue résistance avant de capituler avecle Le seigneur à qui s'appllquait un juge- . prince de Conti. a_Dragues Comnène, dit ment si flatteur était René de Bouillé, sei- Saint Foix, qui se disoit issu des empereurs gneur de Bouilléet comte de Créance, ca- d’Orient, commandoit dans la Ferté Ber- pitaine de cinquante hommes d'armes des nard, au nom de la Ligue. Bouillé n’avoit ordonnances, chevalier des ordres du pas donné dans une embuscade qu'il lui Roi, conseiller d'état, gouverneur de Car- avoit dressée, et l’avoitau contraire obligé lat et de Périgueux. Il était fils de René de rentrer dans cette ville avec une perte de Bouillé et de Jacqueline d'Estouteville, ` de la moitié de sa troupe. Henri IV, en ré- comtesse de Créance. E ' Charles de Matignon, troisième fils diarmes des ordonnances, en 1579 ; gou- du maréchal de Matignonet de Francoise verneur de Saint Lô, en cette année 1590; de Daillon du Ludre, étai_t appelé M. de capitaine de Cherbourg et de Granville, en, la du vivant de son frère 1596; chevalier des ordres du Boi, en . aîné, qui mourut avant leur père. Après 1599; lieutenant général au gouverne- la mort de cet aîné,'M._de la Roche devint ment de Normandie, en 1608, etc. Il ob- comte de Thorigny, et, à la mort du ma- tint entrée et séance au parlement de Nor- réchal, en 1597, il lui succéda comme mandie ; en 1609, et mourutà Thorigny, sire de Matignon, baron de Saint-Lô, de le 6 juin 16li8. Il était cité comme un des la Bocho—Tesson, prince de Mortagne,.sire hommes les plus spirituels de la cour, où de l’Esparre, etc. Il était né à Thorigny, en Henri IV se plaignait de ne pas le voir assez 1 56A ; il devintcapitaine de cent hommes souvent. r