i DE HENRI IV., 205 I pour vous faire paroistre le charitable soing que nous avons de vous I . A et de vostre conservation, et que ne debves entrer en aulcun desespoir de ne pouvoir requerir et recouvrer vostre grace, laquelle, en vous reduisant en ce qui est de vostre debvioir, vous sera tousjours lavo- rable et propice, et que aussy peuidebvies avoir aucune apprehension . que nous voulsissions rien innover, alterer ni changer de la religion catholique, laquelle nous protestons devant Dieu de voulloir conser- ver, maintenir et la prendre en nostre protection avecq tous ceulx qui en font profession ; et ne soull’rirons aussy qu’il y soit rien attesté ou _ entrepris non plusque à nostre propre personne : cé sera à vous à vous consei_ller, vo_us adresser à Dieu et recourir à sa saincte bonté, à ce qu’il luy plaise vous dessiller les yeulx, pour pouvoir discerner ce qui est de vostre salut ou de vostre ruyne, vous donner moyen de vous ` retirer du peril, qui vous est sy' imminent, et vous pouvoir servir de ce peu de loisir qui vous reste, qui est veritablement bien bref`, mais touttefois encores tel, qu’il vous peut servir, pourveu que le voullies A et que n’en laissies escouler l'occasion. Advisés-y donc debonne heure, et faictes que vostre exemple en ce laict ouvre la memoire de celuy par lequel une sy grande multitude de peuple se sont, à vostre imita- tion, laisse envelopper aux malheurs qu’ils souffrent et qui leur em- pireront infailliblement comme les vostres. Mais si vous rempttes à _ _ l’extremite, il n’y aura plus de lieu de penitence ny de remede ; de quoy n'auries aulcune juste occasion de vous plaindre, sinon de -vos ' maulvais conseils, et non de nous qui vous faisons paroistre assez comme nous avons plus de soing et de pitié de vous, que vous"nlaves‘ de vous- A mesmes. Donne au camp de Aubervilliers?,. ce xv° juin 1 5goà a i _ . I HENRY. ` j . roncur, " " Dans l'Ile-de-Firanoe, aujourdliuiidu département de la’Seine : ‘
