_ 220 - LETTRES MISSIVES renvoyé le fermier Martin, present porteur. Il, y a huict ou dix jours - ` que _] e dict s' de Corne est icy, et Fay, depuis, souvent ouy sur ce qu’il a eu charge de me dire de vostre part, comme j'avois aussy laict aug paravant le dict Martin : sur quoy je vous coniesseray que j’ay este autant trompe que vous, et que je faisois bien estatque vous deussies bien mieulx estre assiste que’vous n’aves este au voyage que vous aves faict par delà. Maisoultre quele pays a quelques qnalitez particu- ' lieres, lasaison ayde sinon à les excuser du tout, pour le moins à ` s’y accomoder, comme je mlasseure que par vostre prudence vous aures bien sceu faire. Je commenceray à vous respondre sur ce que jlay veu par une des vostres, qu’il semble que vous ayes mal inter- prete une des miennes. J e ne vous puis pas sy bien respondre du texte que je feray de l’intention, laquelle, je vous asseure, n’a jamais este ' de rien considerer en toutes vos depesches et advis, que ce qui a esté de mon pur service, sans y avoir rien recogneu de vostre particullier desseing, mesmes sur le faict. du, pouvoir que vous dictes ;` n’ayant jamais doubte que vous reussite prins toute conbance sur ce que je vous en ay cy—devant et sy ouvertement escript, et bien receu les raisons que je vous ay mandees qui m’en ont faict diilerer l'ell’ect. main- tenant que je sçay que mon service presse de le faire, je ne l’ay plus voulu remettre davantage.` ` Je vous envoye par ce 'dict porteur le pouvoir. de mon lieutenant generalen Guienne, en l’absence de mon cousin le prince de caaaa, laquelle ne sçauroit moins durer d’une vingtaine d'annees‘, pendant lesquelles vous pouves estre asseure de tenir la dicte charge comme en ' Ce prince 11`avait pas encore deux ans. roux, d'Albret et de Bellegarde ; comte de Il etait né posthume, le itseptembre 1588, Gex, de Châteaubriant, de Valery ; seigneur de Henri de Bourbon, prince de Conde, et de Chantilly et del’Ile-Adam fchevalier des de Charlotte de la Tremoille. Il prend dans ordres du Roi. Il fut successivement gou- I cette branche de la maison de Bourbon verneur de Guienne, de Berry, de Bour- _ le nom de Henri [I. Ses titres furent prince gogne et de Lorraine, et reprèsenta, au de Conde, premier prince du sang, pre- sacre de Louis XUL, le duc de Bourgogne. mier pair et grand maître de France, duc Il avait eu pour parrain_ Henri IV, et fut ` d'Enghi_en, de Montmorency, de Château- ‘ jusqu'en 1601 héritier présomptif de la
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