Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

~ DE HENBI'l V.,,, 2lLl porteroit un prejudice irreorable ; de sorte que_, compensationfaicte de l’un à l’a11ltre, il a_encores esté meilleur pour mon service qu’il en ayt usé ainsy, que aultrement. Si cela s'estoit faict pour quelque aultre J occasion, je ne l’en excuserois pas ; mais estant advenu ainsy par mes exprès commandemens, quiont esté suivis d’une vingtaine d"aultres qu’il a trouvez par les chemins, je vous prie l'en excuser, et que cela ne soit pas cause de le separer de vostre amitié ; carje m’en sen- tirois, pour~ce particullier accident, plus coulpable que lui—mesmes, ` que je veoy en ferme resolution de vous rechercher, et meriter au- tant qu’il pourra vostre bonne grace, à quoy jevousprie le rece— voir. Il est desjà vostre parent], et au reste personnage de merite- et digne d’estre tenu en bonnelconsideration. Je m’en apperçoy icy, ou il travaille extremement et m’y est grandement utile. Je vous prie, . pour ceste occasion, de l’avoir pour recommandé pour le payement ` . de sa pension qu’il a accoustumé d’avoir par delà, et qui lui tient lieu i de recompense du serviceet de la despense grande et extraordinaire il qu’il fait icy prés de moy ; et faictes, s’il est possible, que cela ne lui deliaille point ; car vous sçavés que c’est le principal de son re- venu, sur lequel est appoincté l’entretenement de sa famille et Je _ ses enfans. Je desire aussy que la garnison de la ville de Montpellier i soit payée et entretenue, et s’il y a lieu de quelque gratiHication .par , ticuliere, qu’elle s’en ressente, tant en consideration du dict s' de Ã, ' ' Chastillon, que aussy de la ville mesme, où je ne vouldrois pas que, ` faulte de payement, les soldats y feissent quelque desordre. Pour ceste raison je vouldrois, s’il estoit possible, que l°0n ne leur Est pas les mois plus longs qu’ils ne doibvent estre ; toutesiois je m’en remets à A vous, a qui il me sullit de faire cognoistre que _j’auray_ plaisir que A ceste garnison soit autant ou plus favorablement traictée que aucune _ aultre du gouvernement. Je veux anssy, mon Cousin, que ceux de - la dicte garnison qui sont venus icy avec le dict s' de Chastillon et ' L’amiral de Coligny, son père, étairlils maréchal, par conséquent cousin germain de Louise de Montmorency, sœur du con- de celui-ci, qui etait oncle à la mode de , nétable Anne de Montmorency, le père du Bretagne de M. de Chastillon le fils. x.m—rans ne miam iv..-in. 31