Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2(li _LETTl)1ES MISSIVES . 1590. 4- 31 [sour.] P i ~ Imprimé. —Joi1rnal de l'E.stoile, au 31 août 1590. . _ _ [A MADAME DE LA ROCHE-G-UYONK] Ma maistresse, Je vous escris ce mot le jour de la veille dlune ba- taille. L’yssue en est en la main de Dieu, qui en a desja ordonné ce _ qui en doibt advenir et ce qu’il congnoist estre expedient pour sa gloire et pour le salut de mon peuple. Si je la perds, vous ne me ` verres jamais, car je ne suis pas homme qui fuye ou qui reculle. Bien vouspuis-je asseurer que, si j'y meurs, ma penultiesme pensée sera _ à` vous, et ma derniere sera a Dieu, auquel je vous recommande et `Z A moy aussy. Ce dernier aoust 1590, —de la main de celuyqui baise les - VOSÈTBS Gt GSÈ VOSÉTB SCI’Vll]€l.lI‘. ., HENRY. . i i ’ Antoinette de Pons, marquise de seigneur de Liancourt, comte de Beau- ' Guercheville, fille cl’Antoine, sire de Pons, mont, chevalier des ordres, et qui mourut i _ comte de Marennes, et de Marie de Mont- gouverneur de Paris, en 1620. La mar- chenu, dame de Guerchcville, se trouvait quise de Guercheville contracta ce second i alors_—veuve de Henri de Silly, comte de mariage le 17 février 15gâ. Henri IV lui la Roche-Guyon, mort en 1586. Après avait dit que, puisqu’elle était réellement avoir brillé à la cour de Henri Ill, elle dame dlhomzcur ; ilvoulait quelle le fut de était retiréedans ses terres en Normandie,. la reine sa femme, si un divorce avec L ou le Roi l’avait vue l’hiver précédent. Ilen Marguerite lui permettait de se remarier. était devenu éperdument amoureux, jus- Elle fut en ellet la première qu’il donna qu`à luiproposer de l`épouser. Mais ma- pour dame d’honneur à Marie de Médicis, dame de la Boche Guyon mit à lui résis- et ce fut elle qui alla, en cette qualité, re- ter une telle persévérance, ` qu’il linit par cevoir à Marseille la nouvelle reine, qulelle renoncer à ses poursuites, tout en conser suivit à Lyon. Elle mourut le 16 janvier ' vant pour elle une estime et une considé> 1632. Une note de la dernière édition du ration qui durèrent autant que sa vie. Lors- Journal de l’Estoile donne à tort cettelettre qu’elle voulut se remarier, il a ppuya auprès comme adressée à Gabrielle d’Estrées, que d’elle les prétentions de Charles du Plessis, le Roi ne connaissait pas encore.