A DE HENRI IV.` 283 j’estois en volonté de faire de jour à aultre ; et n’en ont toutesfois les — choses peu estre tant advancées qu’il y eust moyen de le faire partir _ jusques à presentspar ce mesmementque les difiicultez qui se trou~ voient en l’eslection de celuy que'j’avois à envoyer de ma part en Al- lemaigne ont apporté quel_que longueuren la resolution, et autant de retardement du voyage, duquel la foihlesse ou se trouve encores à present mon cousinle vicomte de Turennene l’a enlin peu exempter, pour l'avoir jugé le plus propre et de qualité plus respondant au de— sir de ces princes, 'que j’y pouvois envoyer : en quoy j’ay voulu preferer leur contentement à tout aultre respect et consideration. Mais avant qulaller par devers eulx, je l'ay voulu faire passer vers la ' Hoyne, madame ma bonne sœur, pour luy communiquer la charge que je luy ay donnée, et recevoir ses bonnes et prudentes instruc- tions sur 'icelle, ensemble ses commandemens sur toutes aultres choses ou luy plairales luy despartir, —que je veux luy estre en plus singuliere recommandation que les miens propres. Ce- sera par sa venue que vous aurès ce'ste depesche, et sçaurés plus particulierement ce qui s’of}`re enmes aflaires, eten quel estat ils sont depresent par deçà, qu 1l ne vous pourroit estre represente parescript :_qu1 me gar- dera de vous en faire icy aultre discours, et me contenteray, repre- ' nant vos dictes lettres, de respondre aux poincts y contenus, où il eschet response, aprés vous en avoir cotté les dates, allin que vous — recognoissiés slil y en a aulcune perdue. La plus vieille est du xxv11_]° d'aoust, deux y en a du present, et la derniere Édu x1v, receue le jour dlhier. Je vous diray aussy que j’en ay receu à diverses lois quatre que la Hoyne a voulu prendre la peine _de nfescrire de sa main, et deux soubs le placart, comme j’ay aussy receu la belle escharpe qulelle m’a faict cest honneur de nfenvoyer 1, ' Cette écharpe était accompagnée de que la longue attente d’une chose fort de la lettre suivante : siré ne me sera si favorable que d’accom- « A 'MON runs-ouen rmann LE ROY runs- Pm la Signclé jvîe (Ilm S’llv’lll elle 3P` ` - cmissrnzn. porte ; car oultre que la valeur n'est à com « Monsieur mon bon frere, je me doubte parer à la personne qui la demande, aussi ` 36.
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/312
Apparence