Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/339

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LETTRES MISSIVES


s' de Malissy ', non_toutesl’oys sy particulier que celluy qui est contenu en vostre dicte lettre, par laquelle vous me representes Yoccasion de la rumeur qui est advenue au dict Maubert et ce qui en est reussy ;, ce qui asseure davantaige la dicte place pour mon service, ayant le cappitaine Garraut estecharge et aucuns de ses soldats tuez, pour l’en— treprise qu'il avoit faicte sur la dicte ville en faveur de ceulx de la Ligue, ce qui oblige de plus en plus ceulx qui sont dedansde me bien servir avec lidelité, comme ils me promettent de l’aire.par la N J lettre qu’i]s m’ont escripte, laquelle je vous envoye. Je leur escris pour i leur’desclarer que je loue la bonne intention qu'ils ont de me bien servir, et leur commande de vivre lraternellement pendant qu’ils se- ront ensemble en la dicte place, et n’avoir aultre but que le bien de mon service. Je vous prie leur escrire à mesme lin et user de la dex- terite et moyens que vous adviseres, pour les contenir en leur deb- voir. Vous pouvés aussy. escrire au s' de Vendic, lequel est entré _ en la dicte ville, qu’il s’accommode avec les dicts cappitaines, et qu’il face ce qu’il jugera estre pour le bien de mon dict service. Je suis bien ayse qu’ayes tire quelque argent de ceulx de Fere, pour bailler aux Suisses, et encore plus de la prinse de Bresle, esperant, veu la `facon de laquelle vous y aves procedde, que vous en pourres tirer quelque bonne somme, pour ayder au payement des dicts Suisses. Je trouve bon que vous y ayes laisse le cappitaine Valpergue, auquel j'escris, afin que, suivant le commandement que luy aves faict, il se fortiflie en la dicte place, pour cy—apres faire la guerre à ceulx de Soissons. Ma cousine la duchesse de Bouillon aura tousjours agreable i en ceste charge ceulx qui seront propres pour me servir. Il y a quatre jours que je suis en ceste ville, où les habitans m’ont_ faict entrer avec tout ce qu’ils ont peu de ceremonie, et avec toute la demons- J tration de bonne volonte que je pouvois desirer. Je ne partiray de ceste ville que je ne saiche que deviendra le .duc du Mayne, avecles ` forces qui luy sont demeurées, qui sont composées de xmi cornettes, ‘ Mathieu Martin, seigneur de Malissy, maître d’hôtel du Roi. i