Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/353

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S2!} LETTRES 'MISSIVES i laquelle vous apprendrés comme Dieu a sauvé miraculeusement 5*-Denys “, ou le chevalier d’Aumale 3 et Tremblecourü ont esté tuez sur la place, avec force aultres. Vous verrés la coppie de la lettre du dict s" de Vic 5, que j'envoye à ma tante °. A Dieu . Je pars pour aller coucher à Merlo. Ce jeudi lljc janvier. r ‘ HENRY. , vante, de la lieutenance générale de Pi- qu'en 1596. Louis de Beauvau, seigneur `cardie. En 1596, Henri IV le nomma gou- de Tremblecotirti, était le troisième tils de I verneur de 1’I1e~de-France et lieutenant Claude de Beauvau et de Jeanne de Saint- général, sous le Roi, au gouvernement de Baussant. Il avait été élevé avec le marquis Paris, que S. M. s`était réservé à ellemême. du Pont-à-Mousson, [ils du duc de Lorraine. _ L'année suivante M. d’Estrées rentra en Il servit ensuite sous le duc de Parme, possession de la charge de grand maître dans les guerres de Flandre, en qualité de Yartillerie de France, quavaicnt suc- de lieutenant du régiment de M. de Saint- ' cessivement possédée son père et son beau- Balmont, son parent. Plus tard il eut la père de la Bourdaisière, père de ma- conduite de ce régiment, plusieurs fois cité dame d’Estrées), et qu’il avait luinnême dans cette correspondance sous le non1 de remplie pendant une maladie de ce der- régimerztdc Tremblecourt. En 1595, après nier, par commission de Charles IX. La la soumission du duc de Mayenne, il passa grandeur de cette maison s'augmenta en- au service d’Henri IV, et partagea avec core par la passion que la belle Gabrielle, M. d'Haussonville le commandement des lille de M. cl'Estrées, venait d’inspirer à troupes que le duc remit a’u Roi. L’année Henri IV, et qui est devenue si célèbre suivante,étantallé voirà Remiremont une dans l'histoire de ce prince. sœur du duc cle Lorraine, chanoinesse de i Ce coup de main sur Saint—Denis cette abbaye, et dont il passait pour être avait été tenté dans la nuit même d’avant épris, le marquis du Pont, neveu de cette ' cette lettre. De Thon rapporte que les princesse, le fit tuer par des gens apostés. Parisiens comptaient, pour la réussite de Nous trouvons ces renseignements précis Tentreprise, sur la protection de sainte dans la grande histoire généalogique de la Geneviève, dont la fête ton1be le 3 janvier, maison de Beauvau, par Chevillarcl, con- et que depuis cetéchec lcsligueu1 sdeParis 'servée en manuscrit à la Bibliothèque n’eurent plus la même dévotion qu’aupa- royale, Fonds de Saint-Germain. _ ravant envers leur patrone. ” L’ex.pression du dict sieur de Vic sem- ‘ Claude de Lorraine, dit le chevalier bleraitindiquerque ce seigneurvientcletre J'/lumale, troisième fils de Claude de nommé ci-dessus ; mais il ne l’a é|.é`_qu’im- Lorraine, duc d'Aun1ale, et de Louise de plicitement, Henri IV joignant ici la conser- — Brézé, était chevalier de Malte, général vation de Saint-Denis à_l'idée decelui qui, des galères de la religion et abbé du Bec. par sa valeur, avait conservé cette place . ° La nouvelle de la 111ort de Tremble- déjà surprise. Car le chevalier d'Aumale, court était fausse ; ce seigneur ne mourut en passant 'les fossés sur la glace, y