J _ U le reste escarté sans armes, pour les avoir jetées, aflin de mieulx fuir à vau de route parmy les bois, où plus de cinq cens paysans les courent, et leurleront le traictement que vous pourrés penser. Voilà comme les œuvres de Dieu sont admirables! Il s’est retiré au Pays- Bas bien cinq cens hommes de pied et deux cens chevaulx, et ont ~ passé entre Vervins et La Chapelle, dont _j’ay receu Yadvertissementi i Je ne sçauray ne vous dire poinct encore une fois combien ma pre sence ostoit necessaire de par deçà, car cela se doibt dire et non ' pas escrire. Ceux qui estoient dans Manican, et qui tenoient ceste ` ville fort serrée, ayant sceu ma venue par deçà, la quicterent dès le soir auparavant, et ceux de Genlis sont investis. Syttost que je l'auray prins, qui sera dans peu’de jours, si Dieu plaist, et que_ j’auray pourveu à ceste place, je m’en iray vous trouver ; ce pendant je vous prie me mander de vos nouvelles. A Dieu, mon Cousin, Nostre-Sei- gneur vous ayt en sa saincte garde. Escript à Chaulny, le vf may 1591 . J HENRY. ` i i ° xwziii l ` ' [I591.] — 23 Mai. Orig. autographe. —B. R. Fonds Béthune, Ms. 9109, fol. x. Cop. — B. R. Fonds Fontanieu, Ms. P.'73, fol. 21 verso, et Suppl. fr. Ms. 1009-3. Imprimé. — Mémoires de Nevers, t. II, p. 2!i2. À MON COUSIN LE DUC DE NEVERS. J _ Mon Cousin, J’ay donné ordre aux affaires de Picardie, et vais trouver mon armée, pour, avec ceux de mon conseil, resouldre sur le _ general de mes allaires. Je m’en vay en Champagne avec ma dicte armée. Mandés, je vous prie, tous mes serviteurs ; car licenciant les troupes de Touraine, le Mayne et Normandie, comme je fais, il m’est besoin d’en avoir d’aultres, attendant l’armée estrangere, la- V quelle se prepare fort, comme _i’ay apprins par la derniere depesche i de mon _cousin le viconte de Turenne. Je vous prie que je saiche
