advis que le duc de Joyeuse? en a laict entrer plus de cinq cens dans i
Tlioulouse, contre le gré des principaulx de la ville, en laquelle i l y
. avoit sur ceste occasion quelque rumeur ; xnesmes qu’ils en avoient
faict sortir le president de Paule, qui estoît un de ceulx qui s’oppo
soient à l’entrée des dicts estrangiers. Slil en est quelque chose, vous
en aurés estéadverty des premiers ; et m’asseure que vousnlavés pas
perdu l’occasion de proliterïce mauvais mesnage aultant qulil aura
esté possible. Je croy que à la fin Dieu nousostera llhonneur de les _
vaincre en combat, pour accroistre leur hontecde se desf’ai re d’eux- I
mesmes. Vous seutes par le dict de Fosseuse comme_l’entreprinse de
sur la ville de Louviers fut en plain midy heureusement exécutée.
Depuis je fus jusques à Dieppe, d’où. j’ay ramené une bonne provi-
sion de pouldres, dont les villes de deçà et celles de delà la Picardie
avoient grand besoing. A mon retour icy j'y ai trouvé mon cousin le
cardinal de Bourbon et tous ceulx de mon conseil qui estoient à Tours,
avec lesquels _j’ay demeuré icy quinze jours ; et eust esté bien besoing,
pour la quantité des aliaires qui se presentent, que j’y eusse peu
demeurer davantage, mais pour mon absence llarmée chomme, et
chommant elle diminue. C’est pourquoy, je partiray demain pour m’y
en retourner, et fais estat, pour m’achen1iner en Champaigne, de
prendre le chemin de la-Picardie, ou il se peut faire quelque chose
de bon, pour un peu de sejour que je y donne. Je le yferay toutes-
f’ois le moins que _] pourray, ayant opinion que mon armée estrn-
gere sera- plus tost à la frontiere que je n’y pourray estre, parce que
les derniers advis que j'en ay portent qu’elle estoit preste à partir, et
au reste qu’elle sera trés belle. Je laisse icy mon dict cousin avec
mon conseil, pour continuer à travailler aux dictes affaires. Vous
morency De lui descend, enligne directe, prieur de Toulouse, était devenu duc de
à la septième génération, M. le, duc, de Joyeuse après la mort de son frère aîné,
Montmorency actuel ; tué en 1587 à la bataille- de Coutras. Il se
‘ Antoine Scipionde Joyeuse, troisième noya dans le Tarn, à-la suite.du.combat
fils de Guillaume de Joyeuse et de Marie de Villemur, le 20 octobre 15g2:
_ de Batarnay, chevalier de Malte et grand- ‘ C'est-à-dire, de mettre. à.projt._
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